Comme il l’a déjà été répété je ne sais combien de fois, les huiles essentielles sont des plantes, mais elles n’en sont pas moins puissantes. Par conséquent, il convient de se renseigner sur les précautions d’emploi concernant chaque huile essentielle…
Voici une liste (non-exhaustive) de certaines propriétés indésirables, histoire de donner un ordre d’idée quant à la prudence que requiert leur utilisation.
Par ailleurs, il convient d’utiliser avec la plus grande prudence les huiles essentielles contenant cétones ou phénols (se référer à la composition de l’huile essentielle en question).
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Absinthe (interdite à la vente au public en dehors des pharmacies)
Achillée de Ligurie – Achillea ligustica (neurotoxique). Contient des cétones.
Ajowan (dermocaustique). Contient des phénols.
Ammi visnaga ou Khella (photosensibilisante – hépatotoxique)
Aneth (neurotoxique)
Angélique – racine (photosensibilisante)
Apiacée (hépatotoxique)
Armoise (risques de convulsions, abortive – interdite à la vente au public en dehors des pharmacies)
Basilic exotique (dermocaustique)
Bergamote (photosensibilisante)
Camphre (neurotoxique)
Cannelle de Ceylan / de Chine (dermocaustique – allergisante). Contient des aldéhydes.
Carvacol (hépatotoxique)
Cèdre blanc (interdite à la vente au public en dehors des pharmacies)
Céleri (photosensibilisante)
Citron (photosensibilisante).
Eucalyptus mentholé – Eucalyptus dives (neurotoxique). Contient des cétones.
Genièvre – Genèvrier (néphrotoxique). Contient des monoterpènes.
Girofle – clou (dermocaustique). Contient des phénols.
Hélichryse italienne (neurotoxique). Contient des cétones.
Hysope (neurotoxique – interdite à la vente au public en dehors des pharmacies). Contient des cétones.
Hystrix (photosensibilisante)
Inule odorante (allergisante)
Laurier noble (allergisante)
Lavandula stoechas, Lavande papillon, Lavande à toupet – Lavandula stoechas (neurotoxique). Contient des cétones.
Lavande aspic – Lavandula latifolia (neurotoxique). Contient des cétones.
Lemongrass (dermocaustique). Contient des aldéhydes.
Lime (photosensibilisante)
Litsée citronnée (allergisante, dermocaustique). Contient des aldéhydes.
Mandarine (photosensibilisante)
Manuka (dermocaustique). Contient des aldéhydes.
Marjolaine (dermocaustique)
Mélisse (allergisante)
Menthe des champs – mentha arvensis (neurotoxique). Contient des cétones.
Menthe poivrée (dermocaustique, abortive, allergisante, neurotoxique). Contient des cétones.
Niaouli (dermocaustique)
Orange (photosensibilisante)
Origan compact / de grèce / d’Espagne (dermocaustique). Contient des phénols
Pamplemousse (photosensibilisante)
Persil (risques de convulsions)
Petit cyprès / Santoline – santolina chamaecyparissus (neurotoxique). Contient des cétones.
Pin des Landes (néphrotoxique). Contient des monoterpènes.
Pin sylvestre (dermocaustique, néphrotoxique). Contient des monoterpènes.
Romarin à camphre – Rosmarinus off. camphora (neurotoxique). Contient des cétones.
Romarin verbénone (risque neurotoxique et abortif). Contient des cétones.
Rue officinale (neurotoxique). Contient des cétones.
Sapin (néphrotoxique). Contient des monoterpènes.
Sapin blanc – Abies alba (neurotoxique). Contient des cétones.
Santal (néphrotoxique). Contient des monoterpènes.
Sarriette des montagnes (dermocaustique). Contient des phénols.
Sauge officinale (interdite à la vente au public en dehors des pharmacies, allergisante, neurotoxique et abortive). Contient des cétones.
Tanaisie (interdite à la vente au public en dehors des pharmacies)
Térébenthine (allergisante)
Thuya (neurotoxique – risques de convulsions – interdite à la vente au public en dehors des pharmacies). Contient des cétones.
Thym à thymol (dermocaustique, hépatotoxique). Contient des phénols
Thym à carvacrol (dermocaustique). Contient des phénols.
Verveine des Indes (dermocaustique). Contient des aldéhydes.

  • En ce qui concerne les huiles essentielles “photosensibilisantes” (principalement les agrumes), il convient de ne pas exposer la zone traitée pendant au moins les 6 heures qui suivent l’application de l’huile.
  • La néphrotoxicité de certaines huiles est imputables à la présence de monoterpènes et à l’absorption de ces dernières.

Toute huile utilisée à très long terme peut être source d’allergie, ce qui implique un usage parcimonieux tant en quantité qu’en durée des traitements aromathérapeuthiques…

  • Les huiles dermocaustiques (principalement les huiles essentielles à phénols et celles à aldéhydes) doivent être diluées à un maximum de 20% d’huile essentielle dans 80% d’huile végétale. C’est d’ailleurs la dilution conseillée pour l’application de toute huile essentielle sur une peau hypersensible. Ces huiles essentielles à phénols utilisées à haute dose et sur une période prolongée sont aussi à l’origine d’une hépatotoxicité. Généralement, la zone en contacte avec l’huile essentielle se met à rougir, très rapidement, un échauffement voire une sensation de brûlure, un peu comme un coup de soleil suit généralement…

Les cétones, quant à eux, sont à manier avec la plus haute prudence en raison de leur neurotoxicité et de leur effet abortif.

L’utilisation d’huiles essentielles et même de certaines huiles végétales est déconseillée pendant la grossesse et chez le petit enfant. Alors que certains spécialistes en prescrivent certaines, il faut avoir conscience que d’autres sont absolument contre leur utilisation dans ces contextes…
C’est pourquoi il convient, à la moindre hésitation de demander conseils à un professionnel.